José Giovanni > Réalisateur scénariste dialoguiste > Les égoûts du paradis
de José Giovanni, 1979

Albert Spaggiari. Quarante ans, ancien d'Indochine. Quatre ans de prison... Depuis, le baroudeur s'est calmé et a ouvert un magasin de photographie à Nice. Mais voilà que surgit "68" et avec lui le souvenir des barricades. A nouveau l'action le tente. Un jour, elle prend une forme précise. Des employés du Service d'Assainissement, une bouche d'égout à côté de la Société Générale... l'idée est là que Spaggiari va aussitôt faire partager à son amie Charlotte qui a aussi connu l'Indochine, une vieille dame maintenant. Un hasard permet à Spaggiari d'entrer en contact avec une bande de truands professionnels marseillais: grâce à eux il disposera du formidable équipement que nécessite sa folle entreprise. Il a de son côté battu le rappel des amis et "68" est là. Bientôt, après les derniers repérages, c'est le grand jour, le premier de beaucoup. Ils sont une douzaine dans les égouts, à creuser sans relâche, à longueur de nuits. La chambre des coffres est enfin là. 4 000 coffres dont ils n'ouvrent qu'environ 300: Mais c'est quand même 5 lourds milliards qu'ils se partagent: "Le casse du siècle"! Donné par un intermédiaire, Spaggiari finit par être arrêté. Drogué, il avoue. Mais au cours de l'instruction, il saute par une fenêtre, se reçoit sur le toit d'une voiture et saute en voltige sur la moto qui l'attend, adressant un salut ironique au juge ébahi.
Copyright, 1995 CMC/Les Fiches du Cinéma