José Giovanni > Scénariste dialoguiste > Les grandes gueules
de Robert Enrico, 1965

Hector Valentin, fils du propriétaire ruiné d'une scierie des Vosges, revient du Canada où il a été contraint de s'exiler, avec l'intention de remettre la scierie en état. Dès le début, un concurrent, Therraz, essaie de l'empêcher de travailler. Mais deux personnages assez ambigus, Laurent et Mick, lui offrent le secours de leurs bras, puis lui suggèrent de se faire confier comme ouvriers des libérés conditionnels. Sur ses hésitations, ils lui révèlent qu'ils sont eux-mêmes des prisonniers libérés. Hector a eu le temps d'apprécier leurs qualités et finit par consentir. La aciérie reprend donc ses activités avec une douzaine d'« ouvriers » assez truculents. Grâce à l'aide de ses « contremaîtres », Hector en vient cependant à bout. Mais les ouvriers de Therraz multiplient les provocations. Au cours d'une bagarre, Mick, que sa femme vient d'abandonner, est battu à mort, et le préfet, alerté par l'hostilité quasi-générale des villageois à l'encontre des « libérés », met fin à l'expérience. C'est la ruine pour Hector ; ruine à laquelle s'ajoute le désespoir, car l'un des prisonniers lui révèle en s'en allant que Laurent n'était venu là que pour attirer dans un traquenard un nommé Reichmann, dont il voulait se venger. Hector met alors le feu à son entreprise et va périr dans les flammes. Mais Laurent, qui venait précisément de renoncer à sa vengeance en souvenir de Mick, arrive à temps pour le sauver. Tous deux s'en iront en Italie vers d'autres aventures.
© Les fiches du cinéma 2001