José Giovanni > Réalisateur scénariste dialoguiste > Le rapace
de José Giovanni, 1968

AVera Cruz en 1938. Le « Rital», aventurier international, arrive dans la ville où il rejoint l'avocat Calvez, éminence grise d'une bande de conjurés qui ont décidé de supprimer l'actuel Président. C'est le Rital, tueur à gages de grande réputation, qui doit tirer sur lui. On l'installe dans une chambre face à la demeure de Ca-mito, la, maîtresse du Président que celui-ci va bientôt venir retrouver en secret. Durant son attente, le « Rital » a pour compagnon le petit-fils de l'ancien Président qui,, dès que la révolution aura triomphé, sera promu au rang de héros national. Face à l'idéalisme et à la juvénilité du jeune homme, le « Rital » qui l'a surnommé, par dérision, Chico, exprime en les exagérant son cynisme et son nihilisme. Parfois même, pour l'endurcir, il brutalise ou utilise le jeune homme comme son domestique. Peu après, il décide de modifier son plan et de s'introduire au sein même de la maison de Camito pour y frapper le Président. Quand celui-ci pénètre chez sa bien-aimée, il est abattu par la première balle du « Rital ». Chico veut tirer sur Camito mais son arme a été enrayée par le « Rital » qui éprouvait à l'égard de la maîtresse du Président une secrète admiration. C'est alors que Calvez va mettre en pratique ses plans : il ordonne que le « Rital » et son compagnon soient supprimés lors d'un guet-apens sur la route. Mais par son adresse, le « Rital » échappe aux membres du petit commando lancé à ses trousses et les tue un à un. Il est maintenant évident aux yeux de Chico que ses compagnons sont des traîtres et des crapules. D'ailleurs, la révolution échoue totalement et le pouvoir passe entre les mains du plus rétrograde des généraux. Le cynisme du « Rital » était donc amplement justifié. Se postant sur un pont « le Rital » décimera tous les chefs des conjurés. Au coeur de la lutte, Chico le sauvera par un coup de fusil providentiel. Mais le « Rital » ne veut pas entendre parler d'amitié. En fait, il veut éviter au jeune homme de partager son propre destin qui, dit-il, ne saurait se terminer qu'au bout d'une corde. Aussi, quand Chico s'avance vers lui le blesse-t-il d'une balle à la cuisse. Puis il va déposer le blessé dans la maison de sa fiancée, dont il sait qu'elle le soignera bien. Après quoi, il saute dans un wagon de marchandises, continuant sa destinée de tueur à gages.
© Les fiches du cinéma 2001