José Giovanni > Réalisateur scénariste dialoguiste > Mon ami le traître
de José Giovanni, 1988

Une opération ratée, et malgré l'aide de son frère Georges, le Bossu y laisse la vie. Dans ces années 44-45 de la libération de la France, Louise, elle, qui vient de passer trois mois en prison pour concubinage avec un collaborateur notoire, intervient auprès du commandant Rove du contre-espionnage pour qu'il permette à Georges, son amant, de « se racheter ». C'est que, en anciens voyous encombrant les prisons françaises, les deux frères ont été enrôlés volontaires dans la police allemande. Georges révèle au commandant, homme intègre et solitaire depuis la mort de sa femme, résistante, comme lui, dénoncée à la Gestapo, qu'un commando allemand incrusté à Paris dans un laboratoire pharmaceutique a miné le métro et doit le faire sauter à une heure d'affluence. Méfiant, Rove remonte cependant la filière et les deux hommes évitent la catastrophe aux Parisiens. Le commandant s'engage alors à procurer à Georges les papiers qui lui permettront de prendre un nouveau départ dans la vie avec Louîse. Mais le colonel ne l'entend pas de cette oreille. Malgré les gages donnés par Georges, qui permettent à Rove de découvrir l'assassin de sa femme, ce dernier est blanchi, ainsi que d'autres criminels de guerre, pour travailler avec le contre-espionnage. Georges, lui, est abandonné à son sort ; une justice sommaire le condamne à mort ; Rove, espéré comme témoin, est absent « dans l'intérêt du service ». Mais, révolté par les compromissions « du service », il écrit et accourt pour arrêter l'exécution. Trop tard.
© Les fiches du cinéma 2001