José Giovanni > Scénariste dialoguiste > Le Trou
de Jacques Becker, 1960

Claude Gaspard, en prévention pour tentative de meurtre sur sa femme, change de cellule et se trouve avec quatre détenus qui forment déjà une équipe solide ; ceux-ci l'accueillent de façons diverses, mais finalement l'adoptent. Tous les quatre savent qu'ils risquent une forte peine, et au fur et à mesure que Gaspard leur expose son cas, ils le jugent aussi assez grave ; il a, en effet, vécu aux crochets de sa femme plus riche et plus âgée que lui, l'a trompée avec sa petite belle-soeur de dix-sept ans et, au cours d'une discussion, l'a blessée en essayant, dit-il, de la désarmer ; selon les co-détenus, il n'y coupe pas de dix à quinze ans. C'est pourquoi le quatuor n'hésite pas à le mettre dans le coup de leur projet d'évasion. Ils défoncent le sol de leur cellule en faisant croire à des travaux. Arrivés aux sous-sols de la prison, Roland, un remarquable serrurier et le cerveau de l'équipe, mène une exploration méthodique qui lui fait repérer dans un égout la cloison qu'il faudra percer. Et dès lors, les cinq détenus, chaque nuit, iront travailler au « trou » en dépit des alertes et d'un éboulement qui manque d'ensevelir un des perceurs. Mais après plusieurs semaines, une des équipes de travail débouche dans la rue de la Santé, à une plaque d'égout. L'évasion sera pour la nuit suivante. L'un des détenus, Géo, qui a appris que sa mère se mourait de le savoir emprisonné, ne veut pas aggraver son cas et refuse de partir. Gaspard est, au cours de la journée, appelé chez le directeur de la prison et y apprend que sa femme a retiré sa plainte et qu'il est libérable ; il a alors une longue conversation avec le directeur. Au moment où les quatre évadés, Gaspard compris, s'apprêtent à passer par le trou, les gardiens envahissent la cellule. Gaspard, que ses camarades commencent à brutaliser, est entraîné à part. Les autres sont soumis à une fouille minutieuse.
© Les fiches du cinéma 2001