José Giovanni > Romancier > Meurtre au sommet
Extrait de Mes grandes gueules, José Giovanni, 2002
L'écriture de Meurtre au sommet me ramène sur la face nord du Dru. J'utilise l'étroit passage séparant les deux alpinistes, un en face nord et l'autre en face sud, pour manigancer une fausse disparition. L'un jurerait que l'autre est tombé dans le vide sans l'avoir vu vraiment tomber. Partant de cette idée d'un mort toujours vivant, j'invente toutes les motivations, peuple l'histoire des grands noms de la grimpe, traite des sauvetages. Je retrouve mon personnage dénommé Manu, celui du Trou et des Aventuriers. Je suis à l'aise auprès de mes fantilles du vertige. Sans oublier le sexe, le mythique hôtel de Paris à Chamonix transformé en baisodrome par les filles en mal de chef de cordée amateur de haut niveau. Le tournage des Grandes Gueules m'interrompt. J'ai décidé de le suivre intensément. J'écrirai le soir pour ne pas perdre le fil de Meurtre au sommet.