José Giovanni > Réalisateur scénariste télévision > Crime à l'altimètre |
Extrait de Mes grandes gueules, José Giovanni, 2002
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Comme les horloges n'ont pas de cur, je ne m'attarde pas davantage. Je rejoins une collection de téléfilms sur la montagne. Une fiction de quatre vingt-dix-minutes qui ne peut se dérouler qu'en montagne. J'ai toujours pensé à utiliser la géographie de la haute montagne pour y tourner un crime parfait. Non, pas une personne poussée dans le vide. Plutôt un truc de chronomètre. L'impossibilité horaire pour le tueur d'être là où on l'accuse d'être, alors qu'il y était réellement. Une mécauique imparable. Un alibi indémontable. Le titre : Crime à l'altimètre. Rufus, Pascale Rocard et une troublante Eurasienne à la distribution. Michel Voïta que j'avais rencontré pour Le Tueur du dimanche jouera le meurtrier par amour, une machination montée grâce à ses qualités d'alpiniste. La haute montagne - nous serons basés dans un refuge à 3200 mètres d'altitude sur le glacier du Trient -, réclame un directeur de production qui connaisse ses impondérables. C'est le cas de mon fils Paul, qui travaille, comme tous les techniciens de cinéma, en toute indépndance. Mais, lorsque le metteur en scène recommande son fils, on risque d'amoindrir sa compétence. J'ai l'habitude de laisser parler les actes. La gestion de ce téléfilm par Paul le propulsera au niveau de ses qualités, Champex, surnommée à juste titre «la perle du Valais », est une petite station de montagne été-hiver, située à 1 200 mètres d'altitude. De là, nous partons sur tous les décors extérieurs du téléfilm. |
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