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Tous les matins, au comptoir du bar situé en face de la prison de la Santé, un homme attend. Il guette la sortie des matons pour grappiller des informations sur son fils, condamné à mort. Nous sommes dans l'immédiate après-guerre et cet homme cherche, par tous les moyens légaux, à obtenir la grâce de son enfant. Joe est joueur de poker. La mère, Emilie, cherche une séquence à la roulette, elle hait le père qui le lui rend bien. Barthy, le fils aîné, a été abattu en tentant de s'évader. La petite dernière, Laetitia, est encore une enfant. Entre les deux, il y a Manu, condamné à mort à vingt-deux ans. Quand il est revenu à Paris, à la Libération, Manu, avait trouvé du travail chez son oncle, chef du gang où travaillait Barthy. Plusieurs affaires s'étaient bien déroulées jusqu'à une prise d'otage qui avait mal tourné : cinq morts. Manu blessé fut arrêté. Pendant les quatre ans de prévention, il tenta de s'évader... et fut condamné. Joe depuis n'a de cesse de se battre pour faire rouvrir le dossier, pour apporter des éléments nouveaux qui pourraient gracier Manu. Il va jusqu'à supplier les familles des victimes pour qu'elles retirent leurs plaintes. Et pourtant Manu déteste son père. Après la prison, les travaux forcés. Manu écrit un livre : Le Trou, un immense succès. Mais il ne remerciera jamais son père.
© LES FICHES DU CINEMA 2001 |
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José Giovanni > Réalisateur scénariste dialoguiste > Mon père