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Extrait de Mes grandes gueules, José Giovanni, 2002
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Christian Defaye, un journaliste de la Télévision suisse romande, m'appelle. Il a une bonne émission sur le cinéma. Cette télé lance une série de téléfilms à ambiance polar. Je suis tout indiqué pour participer à ce lancement. Un accord avec la «Série noire» de Gallimard. Tous les téléfilms doivent être tirés de romans issus de cette collection. Édouard Nierrnans a tourné Ennemi public n° 2, dialogué par Jacques Audiard. Très original. J'essaie de transmettre mon enthousiasme aux téléspectateurs. Pierre Grimblat est l'initiateur de la collection. Je le connais depuis qu'il cherchait, chez Jean Rossignol, des sujets pour réaliser un long-métrage. «Ton truc de la "Série noire" sans moi, c'est comme un canoë sur un champ de betteraves. » Je lui balance ça en plaisantant. Je me dis que je n'ai plus qu'un bouquin de libre dans la« Série noire », Meurtre au sommet, mais que la mise en images serait trop chère pour les conditions d'un téléfilm. Il accepte que j'écrive un scénario original. Que je le réalise dans sa série et que j'écrive le roman après, il sera publié dans la «Série noire». Mais si le directeur de cette collection le refuse, le téléfilm ne sera pas diffusé. Je ne veux plus discuter avec le directeur de la « Série noire ». J'en parle à Robert Gallimard qui me fait établir un contrat pour ce roman à venir, Le Tueur du dimanche. li sera publié d'office. |
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