José Giovanni > Romancier > Le deuxième souffle
Extrait de Mes grandes gueules, José Giovanni, 2002
Je mets en scène le vieux Gu, condamné à perpète après l'attaque du train d'or, et qui s'évada de la centrale de Castres avec mon ami Beranrd Madeleine? Gu est fatiqué, il n'ose pas sauter du toit et, au passage, s'accrocher au faîte du mur d'enceinte. Mon stylo court. Le troisième évadé, le Belge, manque le haut du mur et va s'écraser douze mètres plus bas. Une mort en liberté. Je décris la peur de Gu, caïd respecté, accroupi sur le toit? Sa faiblesse m'inspire. Je l'aime bien, le vieux Gu. Nous avons râté ensemble une évasion depuis un hôpital-prison. Il va sauter du toit... Il saute et Bernard Madeleine le rattrape. Sur le corps du Belge, dans une sacoche de toile pendue à son cou, ils récupèrenent des lettres. Des lettres que le vieux Gu renverra à la femme fidèle qui les écrivait à son homme perdu.
Je viens de l'inventer, mais Gu l'aurait fait si les lettres avaient existé? Je me baign eet j'écris? Ma min mouille la feuille jaune en papier pelure. J'invente une mort à Bernard adeleine. Traqué, il se jette d'une falaise pour exploser contre les rochers. Puis je plonge le vieux Gu au sein d'un epègre modifiée par les compromis. A cheval sur las anciens principes, il entreprend un nettoyage avec des balles de colt en guise de paquets de llessive.